Economie
- Publié le 7 avril 2021

Des restaurateurs au marché : « Montrer qu’on existe encore »

Quand, fin janvier, la Ville de Lyon a lancé un appel à candidatures auprès des restaurateurs et des traiteurs pour leur permettre d’être présents sur les marchés lyonnais, le restaurant le Vivarais a immédiatement saisi l’opportunité. Il s’installe chaque vendredi et samedi matins sur le marché Célestins/Saint-Antoine.

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En plein centre. Entre l’aile gauche et l’aile droite du marché Célestins/Saint-Antoine, vers l’entrée du parking LPA. Les stands des restaurants le Vivarais et Mojgan sont installés ici. Visibles que l’on arrive d’en face, qu’on vienne de la passerelle du Palais de justice ou qu’on veuille l’emprunter. L’opération de soutien aux restaurateurs et traiteurs sur les marchés a été lancée par la Ville de Lyon fin janvier 2021 alors que l’activité de ces derniers était à l’arrêt depuis plusieurs semaines. L’idée est assez simple : offrir l’occasion à ces professionnels de continuer à travailler, un peu, malgré la fermeture de leur établissement qu’entraînent les contraintes de la pandémie de Covid-19.

En ce samedi matin ensoleillé mais venté, Vanessa, responsable commerciale, et Alexandre, serveur, tiennent le stand du Vivarais. « Nous sommes présents au marché depuis le début de l’opération. Nous avons fait la demande dès son lancement car nous sommes toujours ouverts aux nouvelles idées », déclare Vanessa. Elle précise : « Nous maintenons une activité au restaurant avec la vente à emporter le midi. Nous proposons des plats du jour. Actuellement, notre clientèle est composée d’habitués et de personnes qui travaillent dans le quartier qui n’ont pas envie de se faire à manger. » Au marché, pas de plat à emporter mais du pâté en croûte Richelieu, des quiches, des saucissons briochés, des tartes et brioches aux pralines… évidemment faits maison. « Ici, nous apportons des produits faciles à emporter pour les clients. D’autant que nous n’avons pas beaucoup de matériel. »

« Il faut que les restaurants survivent »

Un couple s’arrête devant le stand. Ils ont trouvé de quoi agrémenter les repas à venir. « Nous venons de Paris, juste pour le week-end de Pâques voir les parents de ma compagne », précise le jeune homme, « Ça a l’air d’être sympa, des bons produits. En plus, c’est accessible financièrement. Nous avions entendu parler de la démarche, c’est une très bonne idée. Il faut que les restaurants survivent. » Alexandre est bien d’accord. Lui qui a quitté temporairement la salle éprouve une autre manière de « faire le service » : « Il faut s’adapter à tout, on résiste car on tient à notre resto. »

Sa collègue Vanessa enchérit : « Cette activité, comme celle des plats à emporter au restaurant, ne compense pas la fermeture. Mais cela nous permet de montrer que nous sommes encore là, que nous continuons d’exister. C’est très important pour nous. »

Le Vivarais, institution lyonnaise depuis 1917, emploie 7 salariés. Sur le pont malgré la tempête dans l’attente de jours meilleurs.

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