100ème anniversaire de Sergueï Paradjanov
Cinéma
La 42e session de la Conférence générale de l'UNESCO a approuvé le dossier initié par l’Arménie et présenté conjointement avec la Géorgie et l’Ukraine, avec le soutien de la France, de Chypre, de l’Italie, du Liban et de la Pologne, en inscrivant le 100e anniversaire du cinéaste Sergueï Paradjanov dans le calendrier des anniversaires de personnalités éminentes et des événements importants pour le cycle 2024-2025.
Un artiste hors normes
L’exposition photographique proposée par la ville de Lyon et le Consulat général d’Arménie à Lyon est dédiée au centenaire de cette artiste hors norme. Elle présente les collages les plus connus, notamment de la série «Quelques épisodes de la vie de la Joconde», les œuvres de l’enfermement, les esquisses des costumes du film La couleur de la grenade et les portraits du cinéaste. Les œuvres originales sont exposées au Musée Paradjanov de Erevan.
Sergueï Paradjanov a marqué son époque en repoussant les frontières du cinéma conventionnel pour créer des œuvres d’une beauté et d’une originalité exceptionnelle. Jean-Luc Godard disait : «Dans le temple du cinéma il y a des images, de la lumière et de la réalité. Sergueï Paradjanov était le Maitre de ce temple».
«Dans mes films les gens ne se parlent pas, on a l’impression qu’ils sont tous sourds et muets. C’est vrais, mais dans la peinture aussi, les gens se regardent, mais ne se parlent pas. Dans une fresque religieuses, la vierge ne parle pas à Jésus, pas plus que les Anges. La peinture est muette, mes films aussi… ».
De l'URSS à la France
Son refus de se conformer aux normes imposées par le régime soviétique a souvent conduit à des périodes d’emprisonnement et à des restrictions sévères sur sa créativité, ne laissant aucune chance de tourner un seul film pendant une longue période de 15 ans, entre 1968 et 1983. Une grande majorité de ses collages et assemblages revienne à cette période.
Paradjanov entretenait des rapports tout particuliers avec la France où sont nés les premiers comités de soutien, en 1976, après son emprisonnement en avril 1974. En 1988, à 64 ans, il obtient son premier passeport et un visa pour partir à l’étranger et visite à cette occasion Paris où est organisé une rétrospective du cinéma au centre Pompidou et une rétrospective de son ouvre filmé par les Cahiers du Cinéma et le Festival d’Automne.
Infos pratiques
Du 10/01/2025 au 16/01/2025
Hôtel de Ville de Lyon
Entrée libre