Hommage à Félix Revol

Accroche Date / Lieu
Vendredi 30 juin
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© Bernard Aldebert
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Accroche détaillée

La Mairie du 4ème va rendre hommage à Monsieur Félix Revol (1905-1968), ancien résistant et employé de la Mairie du 4ème  arrondissement. Une plaque à sa mémoire sera dévoilée vendredi, baptisant le perron Ouest du bâtiment.

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Toutes les Croix-Roussiennes et les Croix-Roussiens sont invités à prendre part à cette commémoration. 

Biographie de Félix Revol, matricule 40908 à Mittelbau-Dora

Félix Clément Revol, fils de Jean Marie et Félicie Jeanne Vallot, est né le 9 novembre 1905 à Lyon 4e arrondissement. Il est mobilisé en 1926. Revenu à la vie civile, il rentre à la Mairie de Lyon. Il se marie avec Léonie Bonie le 9 novembre 1929. Le couple a un enfant. Il travaille à la mairie du quatrième arrondissement de Lyon et habite 133 boulevard de la Croix-Rousse. Il est mobilisé le 10 juin 1940 dans l’armée des Alpes - dans le 14e escadron du train des équipages militaires - et démobilisé à Grenoble (Isère) le 20 juillet 1940. Il rejoint son poste à la mairie, comme inspecteur de la voie publique.

Dès octobre 1940, il organise un service de faux papiers pour le rapatriement de prisonniers de guerre puis réalise de faux états-civils pour les prisonniers évadés et revenus dans leurs foyers. Son emploi en marie lui donne facilement accès aux papiers administratifs et aux tampons nécessaires à leur validation.  Il œuvre rapidement pour le mouvement Combat dont il est l’un des pionniers dans le Rhône, dès la fin de l’année 1941 sur la commune de Lyon. Il prend le pseudo de « Xilef ». Il s’occupe parallèlement du service « recrutement, organisation, propagande » (ROP) du mouvement. Dès début novembre 1941, il est responsable des faux états-civils pour Combat.  Il devient adjoint au chef du secteur du 4e arrondissement de Lyon pour les Mouvement Unis de la Résistance. En mai 1943, il organise un service de faux papiers au sein du Service du Noyautage des Administrations Publiques (NAP) grâce à son poste à la Ville de Lyon (faux papiers, livret de famille, actes divers, cartes d’identité – le tout dûment enregistré -  pour les résistants, réfractaires au STO, Juifs etc.) dont il devient le responsable. Pendant longtemps, il a pu faire signer de nombreuses fausses cartes et faux documents par le commissaire Riffet ou par des employés du commissariat de police (qui se trouvait dans le même bâtiment que la mairie, au rez-de-chaussée), mais la demande devenant très lourde, il doit demander à un collègue de bureau, ancien graveur sur métaux, de lui fabriquer un tampon du commissariat, ainsi que des tampons portant les adresses d’usines ou des établissements imaginaires. Ce qui lui permit d’accroître considérablement sa production de faux papiers. 
Enfin, Il est aussi amené à cacher des armes et explosifs, soit sous le couvert du groupe sportif des employés municipaux, soit à son domicile, où il est aussi amené à héberger des résistants traqués.

Il est arrêté, sur dénonciation (par un milicien infiltré dans le mouvement comme agent de liaison), le 11 novembre 1943 vers 17 heures sur son lieu de travail, à la mairie du 4e arrondissement de Lyon, par des agents de la Gestapo. Présent sur place lors de l’arrestation, Maurice Pelletier qui était dans la résistance sous les ordres de Félix Revol, s’empressa d’aller au domicile de ce dernier pour mettre sa femme en sécurité et faire disparaître les pièces compromettantes : armes, journaux clandestins, cachets, tampons, papiers d’identité, etc. Les causes de l’arrestation étaient justement liées à ce type d’activité. Il a été reconnu coupable d’avoir délivré à des organisations de résistance environ 50 cartes d’identité avec faux noms, tampons, signatures. Il est torturé.

Enfermé à la prison Montluc, il y reste jusqu’au 9 décembre 1943, date à laquelle il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne (matricule 21664). Le 17 janvier 1944, il est déporté en Allemagne avec 2 000 hommes, au camp de Buchenwald où il arrive le 19, où il est immatriculé avec le numéro 40908. Il rejoint Dora le 9 février 1944.

Le 13 mars 1945, travaillant à l’intérieur du Tunnel de Dora au montage des charpentes métalliques destinées à l’installation des ateliers de l’usine souterraine (Kommando Gollnow), il se blesse à une main avec une poutrelle métallique. Jugée superficielle et non soignée, la blessure s’aggrave et il finit par pouvoir être opéré deux semaines plus tard et est soigné avec les moyens du bord jusqu’à l’évacuation du camp le 4 avril 1945. Victime d’une hémorragie, il est jugé intransportable et laissé trois jours sans soin. La blessure restera à vie.

Il est libéré le 11 avril 1945 et rapatrié en France le 1er mai 1945 à l’Hôpital Bichat à Paris. Félix Revol est décédé le 8 février 1968 à Lyon 1er et inhumé au cimetière de la Croix-rousse (Lyon 4e) le 10 février.

Sources : SHD 16p507300 ; AD69, fonds 31J ; Bu7/2-9/9 (Buchenwald) ; Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours ; DAVCC 21p647346.

Régis Le Mer - Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation Musée de Lyon (CHRD)

Infos pratiques

Le 30/06/2023

Infos dates / horaires supplémentaires

À partir de 16h45

Infos adresse supplémentaire

133 boulevard de la Croix-Rousse
69004 Lyon 

en salle du Conseil

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