Quand les étudiants font la Fête (des Lumières)
Rencontre avec un groupe d'étudiant.e.s lyonnais.e.s qui planchent sur un projet qui fera partie du programme de la Fête des Lumières à venir.
Elles sont 7 étudiantes en troisième année et se sont baptisées les Wiiinx. Leur projet Arch'tefact a été sélectionné dans le cadre de la programmation Emergence de la Fête des Lumières. Au mois d'octobre, elles ont rassemblé leurs camarades pour présenter leur projet et passer la main aux classes qui vont plancher sur la conduite lumière et la bande son de l’installation. Toutes les compétences nécessaires sont présentes : des étudiants du Lycée Branly (cursus Spectacle Régie Lumière), de La Martinière-Diderot (filières Evénement et Espace) et de l'ENSATT (formation en Conception son).
Ondine et Laure qui assurent la conception lumière et la direction artistique du projet nous expliquent le concept d'Arch'tefact. Elles sont étudiantes en 3ème année DN MADE (diplôme national des métiers d'art et du design) option régie lumière au Lycée Branly.
Quel est le concept de cette mise en lumière ?
Le projet est lié au cloître des Augustins situé à l'intérieur du Lycée de la Martinière. C'est un lieu qui est très délabré et sur lequel porterait un projet de restauration. On a voulu donner cet esprit de reconstruction, en utilisant un matériau comme le grillage, qui une fois éclairé, donne un aspect assez holographique et futuriste. L'idée était aussi de créer une sorte de labyrinthe avec des arches pour que les spectateurs se perdent au milieu de cette reconstruction.
Comment avez-vous réussi à rassembler trois écoles différentes pour ce projet ?
Pour le son, on avait soumis l'idée d'intégrer un étudiant de l'ENSATT que l'on connaissait. Finalement, le projet les a intéressés et c'est 5 étudiants de l'ENSATT qui nous ont rejoint. Lors de la présentation par la Ville de Lyon, on s'est rapproché des étudiants de La Martinière. Ils avaient déjà dans l'idée d'utiliser le cloître pour leur projet et ça nous a semblé une bonne idée. Ce projet nous permet de travailler en collaboration et c'est surtout un challenge que nous ont donné nos professeurs. C'est aussi un plus pour notre CV et une chance quoi…
Vous serez prêtes pour le 8 décembre ?
Pas de doute là-dessus ! On a l'habitude de travailler pour le monde du spectacle. D'ailleurs nous avons participé à la Fête des Lumières une première fois il y a deux ans avec des étudiants allemands et roumains sur une création danse. Cette année c'est différent parce que c'est notre projet personnel, c'est valorisant. On apprend vraiment plein de choses en participant à la Fête des Lumières et c'est super intéressant pour nous au niveau création.